
“L’Art, le Feu, la Liberté”, un livre sur la Guerre d’Indépendance grecque
Lorsque les Grecs se libèrent du joug des Turcs en 1821, ils cherchent dès le départ à protéger leur patrimoine. Car quelle identité leur reste-t-il, après quatre cents ans d’occupation ? Ils se raccrochent aux vestiges d’une période classique certes révolue, mais préservée dans le cœur, l’esprit, la philosophie, l’éducation, les musées qui parsèment l’Europe de l’époque. Entre 1813, avec la création de la Philiki Hetairia et la Société des Philomuses qui chercha à enseigner les arts des muses, et 1837, où un département de la Conservation du Patrimoine est créé, en même temps qu’une Société Archéologique et une Revue Archéologique, la révolution pour la liberté et l’organisation du patrimoine ont été des combats menés main dans la main. La Grèce a miraculeusement survécu grâce à son histoire. À coups de sabre ou par la force de la loi, le combat pour sauvegarder les antiquités n’est pas gagné. Il faudra plusieurs années, presque un siècle et demi bien après la guerre d’indépendance de 1821, pour que les Grecs retrouvent la paix, la liberté – malgré un roi étranger imposé, des frontières – même réduites, et surtout le respect des archéologues, collectionneurs et acheteurs étrangers de tout crin. La fièvre inextinguible des Européens pour les antiquités mènera à des échanges bien amers, qui ont des répercussions dont nous pouvons témoigner encore aujourd’hui avec par exemple les marbres du Parthénon. Les insurgés, parfois les paysans, le premier président de la Grèce Ioannis Capodistrias, et quelques ministres vont mener tant bien que mal ce combat de David contre Goliath. Leur adversaire est de taille en effet : il ne s’agit rien de moins que des plus grandes puissances de l’époque, l’Autriche de Metternich, l’Angleterre de Georges IV, la France de la Restauration, La Russie des Tsars et l’Empire Ottoman. Des premières déclarations révolutionnaires aux premiers musées grecs, bien du sang a coulé.
L’ auteur
L’ auteur
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Nadia Thanassoulas est née de père grec et de mère française en 1977 à Rueil Malmaison. Historienne d’Art, spécialisée dans l’art grec de l’Antiquité, elle est diplômée de l’École du Louvre et a obtenu sa maîtrise à la Sorbonne. Elle a effectué plusieurs longs séjours en Grèce afin de mener à bien ses recherches dans tous les sites grecs mentionnés dans son ouvrage. Elle a suivi parallèlement les cours de grec à l’université Capodistrias à Athènes. Passionnée d’histoire et de politique, elle a représenté l’Institut Balkanique à l’ONU. Elle vit actuellement aux États-Unis (NY), où elle continue recherches et lectures pour son compte.
Liens pour se procurer le livre :
Chez l’editeur:
Amazon-France:
Culture Leclerc:
FNAC-France:
Comments: 3
Très intéressant, votre article sur la Grèce, Madame.
Deux aspects retiennent mon attention: la création au 19ès. en Grèce, d’un
Département de la Conservation du Patrimoine, et “la fièvre inextinguible
des Européens pour les antiquités”.
Toute l’histoire des Grecs, depuis l’apparition fâcheuse de l’islam, est
parsemée de massacres au fil de l’épée et de destruction du patrimoine
archéologique et religieux ( chrétien ). Pierres, marbre étant utilisés pour
la construction de moquées.
Nombre d’auteurs font état de ces déprédations: Pierre Belon du Mans;
Antoine Galland aussi.
Dans son ” Voyage à Smyrne”, 1678, il écrit:
“Les Chevaliers ( chrétiens) s’établissent à Rhodes jusqu’à l’arrivée de
Tamerlan qui l’assiège….
Je trouve qu’il y a lieu de penser que la forteresse était vers l’endroit où
est un jardin, dont notre nation a fait acquisition, près duquel il y a des
restes de murailles de 15 à 20 pieds d’épaisseur, et revêtus de grosses
pierres de taille que l’on ôte tous les jours ( et que l’on a enlevées depuis
la destruction … pour bâtir des mosquées et les édifices publics des Turcs).
J’ai vu parmi ces débris un morceau de colonne cannelée.
Lorsque j’étais à Rhodes, on y voyait encore un théâtre assez entier,
mais je n’en ai presque trouvé, cette année, que la place.
Les Turcs ont enlevé les grosses pierrres de taille pour les employer à la
fabrique du khan de feu le grand vizir.
Et je crois que, dans quelques années, il ne restera plus que la mémoire
d’un édifice si superbe.”
Notre patrimoine , en France, est aussi exposé que l’est le patrimoine
grec.
Ayons à l’esprit que ce n’est quand même pas un hasard, si les tenants
de l’islam édifient une “mosquée-cathédrale” à Poitiers, près de la
Basilique Saint-Denis, et dans tous nos lieux chargés d’histoire.
Le musée d’art islamique est à deux pas de Notre-Dame.
Pour avoir publié une vidéo des électeurs du nouveau maire Mantes-la-Ville fêtant la défaite du maire RN, criant « Vive l’Algérie » avec le commentaire suivant : « Vous voyez-vous les électeurs du nouveau maire de Blida fêtant la défaite du maire FLN en criant : Vive la France ! », je me suis fait méchamment censuré, et pour continuer à faire vivre ma chaîne Youtube, j’ai du subir une petite séquence de rééducation en ligne ; je trouve cela totalement humiliant et inacceptable, et vous invite à réfléchir sur la situation de pensée totalitaire de type soviétique où en est arrivé la France…
Vive la Grèce, ferment de la Démocratie et des libertés de pensée et d’expression !
La libération de la France occupée ne peut se faire qu’avec une certaine liberté d’expression. Mais les censeurs veillent. A chaque fait divers, l’identité des protagonistes et dissimulée.